Notre argumentaire

 

Le projet de construction de thalassothérapie porté par Relais Thalasso sur le site de Kerguelen à Larmor-Plage avec l’aval de Lorient agglomération et de la mairie de Larmor pourrait bientôt voir le jour après plusieurs années de bataille judiciaire, dont l'issue a été, début 2024, le rejet par le Conseil d’État d'étudier l'ultime recours des associations. 

Ce rejet ouvre la possibilité pour Lorient Agglomération de vendre le terrain à Relais Thalasso (via la SAS Actifkerguelen), le projet étant considéré comme étant purgé de tout recours. De ce fait, le commencement des travaux pourrait être imminent.

Le Collectif Stop Thalasso réunit des citoyen-ne-s, des associations, des organisations syndicales ou politiques qui ont décidé de montrer par leur mobilisation leur opposition au projet et à la façon dont il a été conçu et imposé aux habitants du territoire.

Vous trouverez ci-dessous les principaux points de notre argumentaire. Le plaidoyer complet, détaillant les points, peut se lire ici : Plaidoyer.

« Pourquoi le projet de thalassothérapie de Larmor-Plage ne doit pas se faire » :

Argumentaire simplifié enregistrable en grand format par clic droit

 1/ Protéger le littoral 

- un projet en contradiction avec la Loi Littoral

- un bâtiment de 150 mètres de long et de 15 à 16 mètres de hauteur

- Un local de pompage de l'eau de mer enterré dans la dune

- Un permis de construire ne respectant pas le PLU

- Aucune étude d'impact sur l'érosion côtière

Pour en savoir plus, c'est par ici.

2/ Préserver la terre

- 4,3 hectares de terre agricole perdu en proximité de la zone urbaine

- destruction d'une zone humide

- installation en amont d'une Zone gérée par le conservatoire du littoral

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3/  Protéger l'eau

- 30 000 litres d’eau potable utilisée par jour pour les besoins de fonctionnement. 

- 260 habitant/jour en moyenne d’eaux usées en plus.

- 250 000 litres d'eau de mer par jour pompée, réchauffée et rejetée au rivage.

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4/ Défendre la biodiversité 

 - Aucune évaluation environnementale (exemption par le Préfet de région !)

 - Projet développé sans que ne soit connu l'impact du pompage et du rejet sur le milieu marin, sur la zone dunaire, les impacts sur la zone humide, sur la faune et sur la flore

 - le Conservatoire du littoral pourrait préempter le terrain

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5/ Diminuer notre consommation d'énergie et agir contre le dérèglement climatique

- Chauffage de l'eau et des bâtiments 

- Consommation des pompes pour faire remonter l'eau sur 900 mètres de canalisation 

- 2 700 à 3000 tonnes de CO2 produits que les lorientais devront compenser pour tenir les objectifs de GES du territoire

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6/ Limiter les transports

- 180 000  véhicules supplémentaires par an ( 500/jour)

- Deux accès supplémentaires financés par la collectivité

- Trafic aérien et jets privés

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7/  Respecter les Lois

- non respect de la Loi littoral

- refus d'instruire les recours des associations par le Conseil d'Etat

- non-respect du PLU

- non respect du SCOT

- bâtiment annexe en rupture de continuité d'urbanisation

- local de pompage ne respectant pas les zones dites « Nds »

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8/ Produire, consommer, détruire ou ralentir et répondre à nos besoins ?

 - Equipement réservé à une clientèle aisée, et déjà largement disponible dans le périmètre

 - Détérioration globale du bien commun des lorientais (paysages, promenades, nature, au profit de quelques-uns

 - Coût d'entretien et d'adaptation des infrastructures à la charge de la collectivité

 - Aucune garantie sur la pérennité et la qualité des emplois

 - Effets pervers sur le marché locatif longue durée et sur la spéculation immobilière

 - Marché du travail déjà sous tension, pouvant mettre en difficulté les entreprises locales (hôtellerie, restauration)

 - Bétonisation et suroccupation du littoral pouvant nuire à l'attractivité du territoire

 - Prix de cession du terrain (53€ du m2) sans commune mesure avec le prix courant sur le territoire

 - Condition du financement du projet inconnue pouvant amener à un transfert de propriété et/ou de fonction (appartements ?)

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9/ Respecter la démocratie

- Une décision prise sans le minimum d’informations sur les impacts

- une dispense d’évaluation environnementale incompréhensible

- un projet daté alors que les préoccupations ont changé

- un devoir de « continuité générationnelle » plus important qu’un devoir de « continuité républicaine »

- une majorité des nouveaux élu-e-s qui n’ont jamais débattus d’un sujet qui pourtant marquera leur mandat

Pour en savoir plus, c'est par ici.

 

Conclusion 

Ce que nous proposent nos élu-e-s et le porteur de projet, c’est de brader nos terres agricoles, de les recouvrir de béton, et donc de les rendre impropres à nous nourrir. C’est également d’embouteiller nos routes, charger en particules fines notre air, émettre du CO2, polluer et fragiliser notre front de mer et en faisant  fi des lois et règlementations sur l’environnement.

Ce projet énergivore, alors qu’on nous appelle à la sobriété, sera construit au bénéfice de clients très privilégiés et venus d’ailleurs. Les bénéfices, eux, seront pour un groupe privé national, alors que localement les nuisances, et les externalités négatives seront celles du territoire pour des retombées économiques minimes.

Quatre associations de défense de l’environnement et du patrimoine (Tarz Heol, Bretagne vivante, les Amis des chemins de ronde et l’Union pour la mise en valeur esthétique du Morbihan) ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Rennes qui a alors annulé le permis de construire en 2022, jusqu’à ce que cette annulation soit retoquée par la Cour d’Appel de Nantes début juin 2023 et que le Conseil d'Etat à Paris ait refusé début 2024 d'examiner le recours auprès de sa juridiction.

Malgré cela le collectif STOP THALASSO demande à ce que la raison l’emporte, s'oppose et continuera de s'opposer  à la construction de cette thalasso .

En tout état de cause nous estimons que les procédures légales n'ont pas été respectées, et que les jugements rendus ne l’ont pas été sur le fond, que des faits nouveaux (PLU) doivent être pris en compte. Le minimum de précautions n'a pas été pris avant de promettre la cession des terrains ou de donner le permis de construire. C'est pourquoi nous demandons que le débat soit réouvert.

Avant toute cession du terrain nous demandons, en préalable :

- que soit effectuée une étude d'évaluation environnementale indépendante et conforme aux standards. Cette étude aurait dû être financée par l'opérateur, qui en a été anormalement dispensé, Le cas échéant l'étude d'impact devra être prise en charge par l'agglomération.

- qu'un moratoire de deux ans avant la cession du terrain soit adopté pour donner le temps nécessaire aux études et à un nouveau débat démocratique.

- que le débat soit réinscrit à l'ordre du jour du Conseil d'Agglomération une fois les études d'impact réalisées.

-  que l'opérateur mette son projet en conformité avec le PLU comme annoncé par la commune de Larmor-Plage lors de la consultation publique de celui-ci.

 - Qu'aucuns travaux préparatoires ne soient entamés, notamment sur la zone dunaire, avant la décision finale.

Pour lire la version complète du plaidoyer, c'est par ici.

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